Le Fantastique Voyage

Maia Flore
Image
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Lieu
Nuithonie
Date d'exposition
Du au

Maia Flore fait partie d’une nouvelle génération de photographes, avec une photographie 100 % numérique où l’image se fabrique autant qu’elle se prend, où la postproduction (la retouche sur ordinateur) contribue au résultat final autant que la prise de vue. Cela va comme un gant à l’artiste qui échafaude d’abord des scénarii et dessine ses photographies, avant de repasser dans le monde réel et de se glisser derrière l’appareil photo.
Pour poser un regard différent sur un pays riche de son passé qu'est la France, Maia Flore ré – enchante les décors, étant elle-même un peu magicienne et effectue ce Tour de France fantastique de 66 jours, en (re)bondissant avec légèreté d’un bout à l’autre du territoire. Sous son objectif, se dévoilent vingt-cinq sites patrimoniaux, vivants et grandioses. Des châteaux, des musées, des églises, des grottes, des parcs, des bosquets ….sont mis en scène et partout on se sent invité.

« Avoir les clés du château, ça donne des idées » avoue, taquine, Maia Flore. Des idées justement, elle en a plein. Ce qui est beau dans ces jeux visuels qu’elle invente en chaque lieu où l’inspiration la visite différemment, c’est que justement Maia Flore ne visite pas mais « rencontre » les lieux. Chaque proposition visuelle est une expérience, tantôt celle de l’absurde, celle du jeu, du mystère… tantôt celle de la lumière, de la Nature, de l’aventure. Au final, un sentiment de liberté communicatif donne à chacun – spectateur ou visiteur – une terrible envie de participer et de rejoindre le cercle enchanté.
 


Photographe, directrice artistique et vidéaste française, Maia Flore est née en 1988, vit et travaille entre Paris (France) et Los Angeles (USA)

Diplômée en 2010 de l’Ecole des Gobelins, elle développe une démarche artistique qui s’inscrit dans une recherche de coïncidence entre le réel et l’imaginaire.       « Maia Flore croit aux vertus d’une photographie enfin débarrassée de la réalité crue. Le réel n’a d’intérêt que transfiguré. Avec sa personne comme modèle, ou plutôt comme sujet agissant, elle s’amuse à mettre en scène d’improbables situations poétiques et métaphoriques. » (François Cheval).

C’est en Suède qu’elle commence sa première série de compositions visuelles, « Sleep Elevations » , qui se présente comme un voyage suspendu dans les souvenirs d’enfance. Explorant de nouvelles techniques de narration visuelle, ses recherches se poursuivent en Finlande, puis au Kala Art Institute de Berkeley en Californie. En découlent deux séries , « Situations » et « Morning Sculptures » ,  qui continuent d’explorer la poétique du décalage dans laquelle la photographe place ses personnages comme ses spectateurs pour les inviter à partager un voyage en douce utopie. « J’aime rester dans une image, avoir la sensation de me laisser porter. C’est mon approche : créer des lieux de résidence» .

Au gré des expériences et des voyages, Maia Flore poursuit et mène plus loin ses recherches sur la relation entre le corps et l’espace, mais aussi entre l’évanescence d’une sensation et sa fixation par la représentation : « il s’agit de questionner le sentiment que l’environnement provoque sur le corps » .

Une quête nourrie par l’itinérance et la rencontre avec un paysage  dans la série « Au lieu de ce monde », ou encore par une recherche de transcription des sensations corporelles du mouvement (« A rose is a rose » , installation vidéo en collaboration avec le chorégraphe Thibaud Le Maguer produite par Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains).

Parallèlement à son travail personnel, Maia Flore met son regard au service de la presse, notamment pour le magazine américain Kinfolk spécialisé dans l’art de vivre, et des institutions ou des entreprises – principalement culturelles, de mode et de luxe. En 2013, dans le cadre d’une Carte Blanche d’Atout France et de l’Institut Français, elle met ainsi en scène le patrimoine français de façon vivante et contemporaine à travers son univers onirique avec la série « Imagine France – Le voyage fantastique » qui sera exposée à travers le monde. Suivront plusieurs autres collaborations institutionnelles – photographiques et/ou videos – portant sur le territoire français telles que « By the sea » (Atout France), « PlayGround » (Office du tourisme de La Grande Motte), « L’Enchantement va de soi » (Ville de Deauville), ou « D’îles en Lune », résidence de création avec la poète Albane Gellé sur le « territoire rêvé » de Saint-Malo (Association l’Art à l’Ouest).

Lauréate du prix HSBC pour la photographie en 2015, ses photographies sont régulièrement exposées en France et à l’international et ont intégré de prestigieuses collections telles que celles de l’arthothèque de Rome, du Musée Nicéphore Niépce, de la Fondation de France, de l’Opéra de Paris ou de la Mairie de Deauville.

 Commissaire de l'exposition Thierry Ruffieux


En partenariat avec logo


Horaires de l’exposition
du lundi au vendredi de 10h à 15h
et tous les soirs de représentation dès 18h

Lieu 
Nuithonie, rue du Centre 7
1752 Villars-sur-Glâne