Les Diseurs à Derborence

Lecture-concert
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Ort
Equilibre
Datum
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Dauer
1h20
Tarife
Volltarif
20

Cette lecture supplémentaire - ajoutée au Cycle de Lectures -  aura lieu à Equilibre, dans le Studio du 7ème étage

 

LES DISEURS  ce sont deux comédiens-lecteurs, Jacqueline Corpataux et Jean Godel, qui depuis avril 2016 ont souhaité être les « passeurs » de textes choisis « en coulisses » par Yvette Bays, avec le compagnonnage de Rolland Berens.


L’étincelle qui prélude à « Derborence » est le Concert Palmarès 2018 du 9e Concours international de piano de Fribourg, auquel  assiste Pierre Corboz, président de l’association LES DISEURS.

La jeune pianiste valaisanne Vivien Heinzmann (Premier prix du Concours et Prix spécial pour l’œuvre imposée) y interprète «Dèrborintzë», extrait de «Trois Images Helvétiques» du compositeur suisse Julien-François Zbinden, en présence de celui-ci.

La rencontre de la jeune pianiste de 14 ans, virtuose exceptionnelle, et du plus que centenaire compositeur suisse contemporain est un moment d’une rare intensité. Pierre Corboz partage avec LES DISEURS l'émotion qu'il a ressentie et c'est ainsi qu'est née l'idée d’associer la musique de Julien-François Zbinden,  aux mots de Charles-Ferdinand Ramuz.


Le texte de Ramuz et la musique de Zbinden se font écho. Les notes répétitives, obsessionnelles et l’écriture visuelle et rythmique de Ramuz suggèrent magistralement le chaos résultant de l’éboulement de la montagne. La rudesse des éléments s’impose dans les doigtés qui obligent la main à des superpositions, à l’image des rochers tombés pêle-mêle. Et elle est encore renforcée par la syntaxe poétique, cette langue authentique et profonde, ce style saillant si propre à Ramuz.
En multipliant les points de vue, les comparaisons et les métaphores, Ramuz nous prend à témoin et nous intègre à l’intrigue. Le lecteur-auditeur peut dès lors se projeter dans ce monde, où les superstitions et les diableries chamboulent le cœur et les âmes, où la nature impose sa puissance et ses silences. Finalement, bien que la mort recouvre l’immense désert de pierres, l’amour semble le plus fort. Il redonne vie, peut-être...

 

Crédit Photo : chloelambert.ch